Pour ceux qui n’ont pas pu participer à l’atelier du 9 janvier « Migrations : relever les défis de l’intégration », retrouvez le lien d’accès au rapport de l’OCDE « Mieux intégrer les migrants les plus vulnérables »
Publié le 13 janvier 2019Retrouvez le rapport évoqué lors de l’atelier « Migrations : relever les défis de l’intégration » avec Stefano Scarpetta, directeur de l’emploi, du travail et des affaires sociales et Jean-Christophe Dumont, chef de la division Migrations internationales à l’OCDE
La coordination est vitale pour améliorer l’intégration des réfugiés, selon l’OCDE
Les pays devraient renforcer leur coopération et l’échange d’information pour pouvoir faire face plus efficacement et plus rapidement aux afflux de migrants humanitaires, d’après un nouveau rapport de l’OCDE.
Le rapport Ready to Help? Improving Resilience of Integration Systems for Refugees and other Vulnerable Migrants montre que la hausse du nombre de réfugiés dans les pays de l’OCDE – qui sont passés de 2 millions au milieu de l’année 2013 à environ 6 millions aujourd’hui – s’est caractérisée par une concentration extrême de ses conséquences, tant sur le plan géographique et démographique qu’en termes de type de services sollicités.
D’ici la fin de l’année 2020, les réfugiés récents auront contribué à faire progresser la population en âge de travailler de 0.3 % dans les pays européens, mais ils ont plus de mal que les autres groupes d’immigrés à s’intégrer sur le marché du travail, en raison de niveaux d’instruction plus faibles et d’un passage plus lent à l’emploi. Dans certains pays, les conséquences de l’afflux de réfugiés seront plus visibles : en Autriche, en Grèce et en Suède, les réfugiés récents auront augmenté la main-d’œuvre de 0.5 %, et de 0.8 % en Allemagne. En Turquie, les réfugiés syriens représentent déjà 3 % environ de la population en âge de travailler.
« L’intégration représente un défi plus grand que les difficultés liées à l’admission initiale des réfugiés et des autres migrants vulnérables », a déclaré M. Ulrik Vestergaard Knudsen, Secrétaire général adjoint de l’OCDE, à l’occasion de la présentation du rapport à Paris au cours du Dialogue sur les politiques à suivre en matière d’intégration des réfugiés et des autres migrants vulnérables, avant d’ajouter : « Pour assurer une meilleure intégration des réfugiés, il faut un investissement important au départ ».
À partir des recommandations du Pacte mondial sur les réfugiés et des travaux de l’OCDE, le rapport recense un certain nombre de mesures propres à améliorer l’intégration des réfugiés, dont les suivantes :
• Renforcer la coopération et la collaboration à l’échelle internationale. Les pays ont été pris par surprise face à la hausse récente des demandes de protection, sans cadre efficace de partage et d’utilisation de l’information pour déceler les signes avant-coureurs de hausses imminentes, et sans mécanisme convenu de collaboration et d’assistance mutuelle. La coordination avec les acteurs de l’aide humanitaire, du développement et de la paix dans les pays en développement d’accueil – qui abritent 85 % des réfugiés dans le monde – est également essentielle.
• Intensifier les efforts pour aider les réfugiés et les autres migrants vulnérables à trouver un emploi et à le garder. Il faut pour cela renforcer la transparence et la simplicité des voies d’accès à l’emploi, rationaliser l’aide à l’emploi et développer la reconnaissance des compétences et les cours de langue.
• Travailler plus étroitement avec les multiples parties prenantes concernées par l’intégration des migrants, y compris la société civile, le secteur privé, les partenaires sociaux et les organismes publics infranationaux. Les employeurs ont un rôle essentiel à jouer. La coordination avec les autorités locales est nécessaire pour améliorer l’adhésion, en particulier en cas de répartition infranationale des réfugiés.
• Mettre en place un plan d’intégration à long terme précis et comprenant des dispositions sur le retour dans le pays d’origine s’il y a lieu. Il convient d’établir un plan de crise identifiant les partenaires, les circuits de communication et les responsabilités face aux afflux massifs de personnes cherchant protection. Comme l’a souligné le Secrétaire général adjoint, M. Knudsen, « Il aurait été mieux que les pays disposent d’un plan d’action rapide avant l’afflux des réfugiés. Beaucoup de temps et d’efforts ont été nécessaires pour identifier les partenaires pouvant prêter main-forte ».
Le rapport Ready to Help? Improving Resilience of Integration Systems for Refugees and other Vulnerable Migrants pose 22 questions de fond sur la façon dont les pays de l’OCDE peuvent être mieux préparés à l’avenir, et y répond en examinant l’expérience récente, en présentant des domaines intéressant particulièrement les responsables de l’action publique, en mettant en lumière des faits et des exemples concrets et en résumant les dernières recherches.
Pour consulter le rapport, voir : http://www.oecd.org/fr/migrations/ready-to-help-9789264311312-en.htm
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