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« Numérique, emploi, inégalités : repenser le travail face à l’accélération technologique », avec Stefano Scarpetta, directeur de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l’OCDE, mercredi 18 mai à 13H15*

Quelques mois après l’atelier OCDE/Ajef sur l’avenir du travail dans un monde numérique, l’OCDE publie une note d’orientation avec de nouvelles données sur les destructions d’emplois provoquées par l’automatisation et la désintermédiation de la quatrième révolution industrielle ainsi que son impact sur la montée des inégalités.

L’OCDE et l’Ajef vous invitent le mercredi 18 mai 2016 à découvrir ces nouvelles données qui alimentent – mais contredisent aussi, parfois – certaines des études menées sur les risques que la révolution numérique fait peser sur les emplois et l’organisation du travail.

Cet atelier sera animé par Philippe Plassart, rédacteur en chef au Nouvel Économiste et membre du bureau de l’Ajef.

Les places étant limitées, nous vous demandons de bien vouloir vous inscrire auprès de caroline.tourrier@oecd.org (01 45 24 80 99) dans les meilleurs délais.

OCDE, 2 rue André Pascal 75016 Paris

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« Entreprises et participations publiques : quels objectifs pour l’Etat actionnaire ? » avec Martin Vial, Commissaire aux participations de l’Etat. Débat animé par Philippe Plassart, le mercredi 15 juin

Créée en 2004, l’Agence des participations de l’Etat (APE), via la présence publique dans le capital de 77 entreprises pour une valeur d’environ 100 milliards d’euros, est une agence essentielle du ministère de l’Economie et du ministère des Finances pour définir et mettre en œuvre la stratégie actionnariale de l’Etat comme le montre régulièrement l’actualité. Martin Vial, son Commissaire, exposera les objectifs et les moyens dont dispose l’APE pour mener à bien sa tâche avant de répondre aux questions des journalistes.
Débats animés par Philippe PLASSART, rédacteur en chef au Nouvel Economiste et membre du bureau de l’AJEF

Au Restaurant le Cercle

Bercy, Bâtiment Colbert

139 rue de Bercy – 75012 Paris

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Avec Patrice Caine, PDG de Thales : après cinq années difficiles, le groupe spécialisé dans l’aérospatiale, la défense, les transports et la sécurité reprend des couleurs, mercredi 11 mai à 08H15

  • Thales met l’accent sur le civil, un domaine plus fluide et dynamique que la défense
  • Investissements dans la défense : la France est au bord de la falaise
  • L’Etat doit réallouer son capital industriel dans les secteurs où nous pouvons être leaders

Les défis du groupe Thales sont multiformes, rappelle son pdg, Patrice Caine. Il lui faut répondre à 5 grands types de clients (dans la défense, la sécurité, l’aéronautique, le spatial et le transport terrestre). Et, dans un monde interconnecté et interdépendant, bourré de logiciels exigeant une sécurité à la hauteur des menaces de la cybercriminalité, « l’erreur est intolérable ».

Présent dans 56 pays, le groupe compte 60 000 salariés dont 30 000 encore en France et bénéficie d’une « visibilité exceptionnelle sur trois ans » qui lui permet de tabler sur un rythme de croissance de 5% l’an et de viser progressivement une profitabilité à deux chiffres, grâce notamment aux commandes des pays émergents qui ont doublé entre 2012 et 2015 pour atteindre 6 milliards d’euros. Ses activités se répartissent pour 50% dans le domaine de la défense et, « ce qui est moins connu » pour 50% dans le domaine civil, sur lequel Patrice Caine tient à « continuer à mettre l’accent » car les contraintes, notamment en matière de transfert de technologie, y sont moins fortes que dans le domaine de la défense. Un domaine plus fluide et dynamique, compte tenu des besoins des pays émergents.

Les actionnaires soutiennent cette stratégie, car le développement du civil s’annonce « considérable ». Dans les pays émergents mais aussi dans les pays « matures » où tout ce qui est signalisation doit être modernisé. Ainsi, le contrat sur la signalisation du métro de Londres a été de 1 milliards d’euros. Le spatial, par ailleurs « vit une petite révolution », et constitue un domaine très porteur. Et de nouveaux marchés s’ouvrent avec la connectique. Pour les trains, par exemple, le premier marché qui décollera est celui de la Chine, qui part de zéro.

Cette stratégie n’empêche pas Patrice Caine de se féliciter, bien sûr, de la signature d’un méga-contrat de 34 milliards d’euros pour la construction de 12 sous-marins entre l’Australie et le groupe DCNS, spécialiste du naval de défense détenu par l’Etat et Thales. Les discussions sur sa réalisation « commenceront au 1er trimestre 2217 ». Et d’ici à la première livraison de sous-marins, en 2030, il faudra déterminer qui, de la France ou de la Grande Bretagne, obtiendra la commande des sonars, ces « cerveaux » des sous-marins. Thales, présent de longue date en Australie où il compte 3000 salariés, pense être bien placé.

Interrogé sur l’évolution des budgets de défense, Patrice Caine estime que l’Europe est « à un point d’inflexion ». La France, la Grande Bretagne, l’Allemagne ont annoncé une hausse de leurs crédits, « mais cela va prendre des années avant de se traduire en commandes ». En France, « si on descend plus bas, c’est le déclassement. On l’a évité mais on est au bord de la falaise ».

Qu’il s’agisse de la défense ou du civil, la priorité reste l’innovation avec trois axes:

– Des investissements de 2 à 3 milliards par an dont 700 millions sont autofinancés, le solde l’étant par les clients de Thalès. Dans cette « grande usine de R&D » 25 000 salariés et de nombreux data scientists se consacrent à la recherche, en collaboration avec des laboratoires de nombreux pays, du CNRS en France, au MIT, en passant par la Pologne ou Singapour

– Un « écosystème créé avec des entreprises innovantes bien avant que cela ne soit à la mode ». Pour en connaitre les atouts, le pdg de Thalès ne sous-estime pas les difficultés d’être un « intégrateur d’innovation » entre un grand groupe et des PME, même s’il se veut « respectueux » des entreprises de petite taille

– Innover avec le client grâce à des « innovation hubs » permettant de répondre au plus près des besoins de clients, tels les Compagnies aériennes.

Responsable d’un groupe confronté à une concurrence internationale aiguë, comment Patrice Caine juge-t-il la situation de la France et la politique industrielle du gouvernement ? Les Français découvrent que « nulle entreprise n’est immortelle », que ce soit Edf, Areva ou la SNCF souligne-t-il. Avant de plaider pour que l’Etat « réalloue son capital industriel » là où la France peut être leader : l’énergie, le spatial, l’aéronautique, la défense, par exemple, quitte à se désengager de certains secteurs. Il lui revient de « faire des choix sans vouloir tout faire et s’occuper de tout ».Et dans un monde « de plus en plus rapide », tout ce qui permet aux entreprises d’être plus agiles est important. Un discret constat en cette période de polémique sur la loi El Khomri.

F.C.

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« Quelles réponses aux incertitudes économiques mondiales? », avec Pascal Lamy, président emeritus de l’Institut Jacques Delors, mercredi 20 avril

 

  • La persistance de taux d’intérêt réels négatifs est une menace pour l’économie mondiale
  • Le projet de traité TAFTA/TTIP ne sera pas conclu rapidement
  • Le modèle européen demeure enviable « pour le reste de la planète »

En dépit d’une croissance mondiale ralentie, les incertitudes ne proviennent pas de la situation de l’économie réelle mais plutôt de la façon dont il faudra sortir de la problématique posée par l’actuelle politique de taux d’intérêt réels négatifs qui semble s’inscrire dans la durée. Avec pour corollaire des liquidités en surabondance et le risque de bulle qui pourrait en découler, estime Pascal Lamy. Dans ce contexte, le supplément de demande adressé à nos économies ne pourra provenir que de l’extérieur, assure le président emeritus de Notre Europe, estimant qu’il revient au FMI de trouver au plus vite des solutions à ce déséquilibre dans la mesure où les marchés ne savent pas à eux seuls « comment éponger ces liquidités ».

Interrogé sur l’évolution du commerce mondial et sur l’action actuelle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qu’il a pilotée de 2005 à 2009, l’ancien directeur-général de l’organisation genevoise, s’est félicité des accords multilatéraux conclu à Bali sur l’alignement des procédures douanières et à Nairobi sur la fin des subventions agricoles. Quant au projet de traité commercial transatlantique – dit TAFTA ou TTIP – il a estimé que les vives réactions négatives des opinions publiques, notamment en Allemagne mais aussi en France, s’expliquent par une prise en compte insuffisante de la part des négociateurs, d’un nouveau climat « précautionniste, plutôt que protectionniste » qui prévaut actuellement, peu propice à prendre des risques.

Ce projet de traité a comme ingrédients « 20% de vieux monde et 80% de nouveau monde » et on a conduit les premières étapes de la négociation avec une vision focalisée sur « le vieux monde », a-t-il déploré, estimant que « on n’a pas encore atteint le 1er étage », signe que la conclusion d’un éventuel accord n’interviendra pas aussi rapidement qu’escompté, à savoir avant la fin du second mandat de Barack Obama, en novembre prochain.

A propos de l’Europe et des crises auxquelles elle est actuellement confrontée – les migrants, la menace de « Brexit », la montée des populismes et des refus, illustré par la victoire du « non » aux Pays Bas à propos de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine – Pascal Lamy persiste à penser qu’elles seront surmontées. Ne fût-ce que parce qu’elles « obligent à opter pour des solutions européennes ». En dépit de ces difficultés, le modèle européen « demeure enviable pour le reste de la planète », affirme celui qui a été chargé par Manuel Valls d’organiser la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025.

Il reconnaît cependant, au vu d’une étude à paraître prochainement de l’Institut Jacques Delors, que si le sentiment d’appartenance à l’Union Européenne est resté relativement stable au cours des 10 dernières années au sein des 28 pays-membres, la confiance que les opinions publiques européennes accordent désormais à l’UE pour faire face au défis d’aujourd’hui et demain, a subi un sévère décrochage entre 2005 et 2015. Un constat préoccupant au moment où l’Union aurait pu se féliciter, ces jours-çi, de ses 65 années d’existence depuis la première étape de la construction européenne avec la naissance de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), le 18 avril 1951.

S.M.

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4ème édition du Printemps de l’Economie, du 8 au 14 avril

Cet événement original s’adresse au grand public, aux jeunes (lycéens, étudiants, jeunes actifs…) en particulier, pour leur offrir une meilleure compréhension de l’économie et leur donner des clés de citoyenneté. Une occasion unique pour tous de débattre d’économie avec des économistes, sociologues, philosophes,chefs d’entreprises, politiques, artistes ou sportifs.

Programme et inscription ici.

« La fin du travail salarié est-elle pour bientôt ? », avec Monique Dagnaud, sociologue au CNRS, et Philippe Askenazy, directeur de recherche CNRS-Ecole d’Economie de Paris, mercredi 13 avril à 20H00

Arrivés au terme de ce cycle de conférences consacré à l’emploi et au travail, que constatons-nous ?

Sous l’effet de la mondialisation et des nouvelles technologies, le marché du travail devient de plus en plus bipolaire, avec d’un côté des compétences très recherchées et fort bien rémunérées et de l’autre de grandes difficultés d’insertion pour les moins qualifiés. Une croissance plus dynamique permettrait certes de réduire le chômage, elle ne permettrait pas de résoudre à elle seule tous les problèmes d’adaptation aux évolutions en cours. Le débat autour de la réforme du Code du travail est la démonstration la plus évidente de la difficulté à faire face à ces évolutions. Dans ce contexte de grand incertitude, on voit ressurgir l’idée de la fin du salariat face à la montée de nouvelles formes de travail comme l’auto-entreprenariat.

L’économiste Philippe Askenazy nous dira si cette tendance maintes fois annoncée dans le passé se confirme effectivement. La sociologue Monique Dagnaud nous expliquera comment les jeunes générations voient leur avenir professionnel… et les jeunes sont invités à venir participer à la discussion et nous dire si les discours des économistes et des sociologues reflètent bien la réalité qu’ils vivent.

Pour respecter les consignes de sécurité, une inscription préalable (amphis.ajef@gmail.com) est nécessaire. Une pièce d’identité pourra être demandée à l’entrée du lycée.

Entrée libre dans la mesure des places disponibles.

Lycée Louis-le-Grand, 123 rue Saint-Jacques 75005 Paris

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