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Comment lutter contre le chômage des jeunes et mieux les préparer au monde du travail? Le mardi 4 octobre 2016 avec Stéphane Carcillo, économiste à l’OCDE: retrouvez les liens vers une video et une infographie

L’OCDE et l’Ajef organisait le mardi 4 octobre 2016 un décryptage  de « Panorama de la société 2016 – Les indicateurs sociaux de l’OCDE » avec comme thème principal les moyens de renforcer la lutte contre le chômage élevé des jeunes et d’améliorer les systèmes éducatifs pour mieux les préparer au monde du travail.

La jeunesse subit-elle encore les conséquences de la crise de 2008 ? Qui sont les jeunes les plus menacés d’une exclusion durable du marché du travail ? Quel est le coût économique et social de cette exclusion? Comment aider ces jeunes à retrouver rapidement la voie de l’autonomie? Comment la France se situe-t-elle dans ce domaine par rapport aux autres pays ?

Avec Stéphane Carcillo,
Économiste principal, Département des affaires sociales, OCDE

Pour ceux qui étaient présents  -ou n’ont pas pu assister- à cet atelier Ajef/OCDE

– une infographie est disponible pour comparer la situation des pays couverts par le rapport
à l’adresse : www.compareyourcountry.org/social-indicators?lg=fr

– Vous pouvez retrouver une vidéo résumant la présentation de Stéphane Carcillo, chef économiste du département des affaires sociales de l’OCDE et responsable de ce rapport :

Retrouvez tous les ateliers de l’OCDE ici.

Le décès de Jean Boissonnat touche tout particulièrement l’Ajef dont il a été l’un des fondateurs

Jean Boissonnat, un marqueur du nouvel âge de l’information économique

Dans la jeune histoire de la presse économique en France, le nom de Jean Boissonnat est le marqueur de l’entrée dans un nouvel âge de l’information. La révolution internet d’aujourd’hui n’est que le deuxième temps d’une révolution commencée il y a près d’un demi-siècle dans les règles et les pratiques du journalisme économique dans notre pays. Or Jean Boissonnat, qui vient de disparaître à l’âge de 87 ans, en a été un acteur essentiel dès la fin des années 60. Jeune chef de service au sein du journal « La Croix », lui qui ne parle pas anglais et qui se flatte d’être un « fils d’ouvrier », est choisi par la famille Servan-Schreiber pour former l’équipe  d’un nouveau magazine économique d’inspiration anglo-saxonne à l’intention de la génération montante des cadres. Ce sera « L’Expansion », une réussite commerciale et éditoriale totale et immédiate. Un courant d’air salutaire pour une population de journalistes économiques coincée entre l’éthique fragile de la presse financière traditionnelle et les partis-pris idéologiques des grands titres de la presse de gauche.

Ce n’est pas un hasard. Pour la presse économique, il y aura un avant et un après l’apparition de  « L’Expansion » dans le paysage éditorial de même que pour le capitalisme français, il y aura un avant et un après l’OPA d’Antoine Riboud patron du futur Danone sur « l’institution » Saint-Gobain. Deux événements qui surviennent au même moment et qui font craquer les archaïsmes de la presse et du patronat de l’après-guerre.

La déclinaison des étapes de la carrière de Jean Boissonnat s’inscrit dès lors dans le prolongement de ce succès initial de « L’Expansion » : éditorialiste à « Europe 1 », créateur de « L’Entreprise », patron de « La Tribune », administrateur au conseil de « Ouest France », président de l’AJEF et des Semaines Sociales, membre de la Commission des Comptes de la Nation, président de la commission emploi du Commissariat général du Plan etc. Avec la consécration pour un journaliste économique d’être choisi entre les deux tours de l’élection présidentielle de mai 1981 comme arbitre aux côtés de Michèle Cotta pour le débat entre François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing . Après son départ du groupe Expansion en 1994 Jean Boissonnat est nommé  au conseil de la politique monétaire de la Banque de France. Il se consacrera ensuite à l’écriture. Livres et éditoriaux concluent l’itinéraire d’un pédagogue exceptionnel, d’un détecteur de talents et d’un journaliste à l’écriture simple, liquide, précise.

Comme ses amis Jacques Delors et Michel Albert, Jean Boissonnat a cherché toute sa vie à arbitrer entre ses convictions de démocrate-chrétien marqué par le courant personnaliste d’Emmanuel Mounier et la froide évidence des lois de l’économie ouverte. Enfant de la classe ouvrière et adepte de la libre entreprise. Défenseur des lois sociales et familier du monde du business. La synthèse n’est pas toujours facile entre les inspirations de type CFDT et la vie au centre de tous les pouvoirs. Mais observateur planté au carrefour des forces de gauche et de droite, il est toujours resté fidèle à la règle du doute journalistique. La confiance qu’il inspirait à tous les publics – gouvernants et gouvernés, patrons et salariés – rejaillit aujourd’hui sur l’ensemble de la profession des journalistes économiques. Aux aînés d’expliquer aux journalistes de moins de trente ans pourquoi il restera un exemple.

 Jacques Barraux

Le bureau de l’Ajef se joint à Jacques Barraux pour présenter, au nom de tous les adhérents de l’Association, ses très sincères condoléances  à la famille de Jean Boissonnat

Mouvements et nominations de septembre 2016

Frédéric Schaeffer, reporter au sein du quotidien Les Echos devient correspondant à Beijing.  Il remplace Alain Ruello, responsable des sujets liés à l’emploi.

Julien Lamury devient rédacteur en chef du magazine hebdomadaire Femme Actuelle, des mensuels Prima et As you like ainsi que du bimensuel Flow. Il remplace Gwendoline Michaelis, devenue directrice exécutive du groupe Prisma Media.

Guillaume Guichard, reporter au Figaro couvre désormais le budget, les taxes et la finance des régions et communes. Précédemment, il était en charge de la sécurité sociale et des systèmes de retraite.

Charlie Cooper est correspondant au Royaume-Uni pour l’édition européenne de Politico. Il se concentre sur les sujets liés au Brexit. David Herszenhorn est lui correspondant à Bruxelles.

Emmanuel Giroud est nommé rédacteur en chef  Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’Agence France Presse, basé à Nicosie (Chypre).  Hervé Rouach devient rédacteur en chef adjoint Amérique du Nord.

Olivier Delcroix est nommé rédacteur en chef du Figaroscope, supplément de l’édition mensuelle du Figaro.

Delphine Cuny devient rédactrice en chef adjointe des secteurs banque et finance pour La Tribune.

 Les migrations, une opportunité pour les pays de l’OCDE avec Stefano Scarpetta, directeur de l’emploi, du travail et des affaires sociales et Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales, le 16/09/16 à 12h30

Nous vous invitons à un décryptage SOUS EMBARGO des « Perspectives des migrations internationales« , qui seront présentées le lundi 19 septembre, aux Nations Unies, lors d’une réunion de haut niveau visant à gérer les mouvements massifs des réfugiés et des migrants. (plus d’informations)

Selon les travaux de l’OCDE, les flux migratoires peuvent être une opportunité économique pour les pays d’accueil alors que les opinions publiques les perçoivent souvent comme une menace, en particulier lorsqu’il s’agit de réfugiés. Surmonter ces craintes et les dissensions que les migrations provoquent parfois exige une analyse objective d’une réalité ancrée dans nos vies – plus de 4 millions de nouveaux migrants s’installent chaque année dans les pays de l’OCDE – et de la situation des immigrés sur le marché du travail dans les pays d’accueil. Les  « Perspectives des migrations internationales » formulent des recommandations pour aider les gouvernements à tirer le meilleur parti de ces flux migratoires. Avec : Stefano Scarpetta, Directeur de la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales, OCDE  et M. Jean-Christophe Dumont, Chef de la division des migrations internationales, OCDE

Cet atelier sera animé par Françoise Crouïgneau, Vice-présidente de l’AJEF

 

Inscriptions : ici

OCDE, 2 rue André Pascal, 75016 Paris

* Une légère collation sera proposée à partir de 12h15.

Les places étant limitées, merci de bien vouloir vous inscrire auprès de caroline.tourrier@oecd.org (01 45 24 80 99) dans les meilleurs délais.

Retrouvez tous les ateliers de l’OCDE ici.

« Comment réinventer le vieux monde de l’énergie? » avec Isabelle Kocher, directrice générale du Groupe Engie, le jeudi 29 septembre (retrouvez les points essentiels de cette rencontre)

Faire d’ENGIE l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique qui s’accélère à l’échelle de la planète, telle est la mission que s’assigne Isabelle Kocher, à elle-même mais aussi aux 155 000 salariés du groupe, répartis dans 70 pays et directement concernés par le changement radical de son organisation. Pour cela, « Effectuer un déplacement du centre de gravité vers le bas, là où la valeur se crée, sur le terrain », tel est le message de la nouvelle directrice du groupe qui a pris ses fonctions en mai 2016, Gérard Mestrallet conservant la présidence jusqu’en mai 2018.
S’inscrire et participer à ce qui est « historiquement le premier vrai défi global qui concerne tous les pays mais aussi tous les habitants de la planète », telle est l’ambition de cet ingénieur(e) du corps des Mines, passée par Normale Sup, et entrée en 2002 dans ce qui était encore le groupe GDF (devenu GDF-Suez, puis Engie).

« On aura un jour un monde décarboné », assure-t-elle, ce qui implique des changements industriels profonds mais aussi de nouveaux équilibres géopolitiques. Grâce au recours accru à de nouvelles formes d’énergie, notamment renouvelables, à commencer par le solaire, de nombreuses zones géographiques pourront devenir quasiment autonomes en termes d’accès à l’énergie et résoudre le problème de dépendance qu’elles peuvent connaître actuellement, affirme Isabelle Kocher, rappelant que 1,3 milliard de Terriens n’ont pas accès à l’énergie et 2 milliards, au total, en bénéficient de façon irrégulière ou insuffisante.

Dans cette optique qui oblige à « penser loin et à aller vite » pour s’adapter au monde dual de 2050 qui, selon Isabelle Kocher, sera constitué, à hauteur de 50% de l’énergie provenant de grandes usines et réseaux, et à 50% d’énergie décentralisée, produite sur le site de consommation, le groupe a entrepris un mouvement de bascule consistant à se désengager d’activités appelées à décliner tout en investissant massivement dans trois domaines : les énergies renouvelables, les réseaux et les solutions décentralisées. Pour ce qui est du renouvelable, la directrice-générale, qui « croit beaucoup à l’hydrogène », tout en pariant sur l’avenir du solaire (« une source d’énergie abondante et bien répartie dans le monde »), a déjà procédé à l’équivalent de 6 milliards d’euros de cessions d’actifs sur un programme de 15 milliards sur trois ans. Dans le même temps, Engie va investir 22 milliards d’euros dans les trois domaines précédemment décrits de façon à conforter ses places de leader, notamment dans le solaire et l’éolien en France. « Nous sommes de plus en plus un groupe qui fournit des services et non plus seulement engagés dans la production », et soucieux d’innovation, explique-t-elle, donnant l’exemple du partenariat conclu avec Michelin pour épauler une « start up » qui travaille sur un nouveau modèle de pile combustible destiné aux véhicules.

Autant dire que le digital sera « la clé » pour gérer la complexité d’une structure qui va passer de « 5 divisions spécialisées » à une organisation territoriale où chacun disposera de la totalité de la boîte à outils. Pour développer ce système d’intégration, le groupe met en place « une usine à fabriquer du digital en interne avec les meilleurs du big data sur chaque segment». Et prépare les conséquences sociales de ce profond changement de modèle. Si Engie embauche chaque année 15 000 CDI, des suppressions de postes sont inévitables : « 88 instances ont été appelées à donner leur avis en Europe et ont donné leur accord ». Un accord qui exclue un plan social et prévoit notamment un budget de 100 millions par an pour la formation.

Interrogée sur le comportement des marchés boursiers qui ont fortement chahuté le titre Engie depuis quatre ans, la patronne exécutive du groupe ne s’émeut pas outre mesure, estimant que les « multiples sont bons » et que le secteur des « utilities » subit la même sanction en bourse que les banques, en un peu moins violent…Elle a, de la même façon, affirmé sa confiance dans le dialogue social établi avec les salariés, certains craignant les plans sociaux qui pourraient accompagner le repositionnement accéléré (en trois ans) d’Engie, expliquant, dans un autre domaine, celui des accords fiscaux passés entre le groupe et les autorités luxembourgeoises,que « c’est à l’Etat luxembourgeois que la Commission demande des comptes, pas à nous ».

Serge Marti

Retrouvez en cliquant ici les précédents petits-déjeuners.

Mouvements et nominations de juillet et août 2016

Raziye Akko rejoint l’Agence France Presse comme correspondante à Ankara en Turquie.

Henri Guirchoun est nommé rédacteur en chef en charge de la coopération pour Europe 1 / Le Journal du Dimanche.

Joshua Posaner est reporter transport et énergie pour l’édition européenne de Politico.

Bruno Minas est nommé rédacteur en chef de l’antenne à Mayotte de France Télévisions.

Mouvements et nominations de mai 2016

Euronews lance « State of the Union », un nouveau programme hebdomadaire de 7 minutes sur les affaires européennes qui ont marqué la semaine. Frédéric Bouchard, chef du bureau bruxellois d’Euronews présente et produit l’émission, assisté par le chef de bureau adjoint, Olaf Bruns.

Georgia Sanders rejoint le Figaro Digital en tant que gestionnaire de contenus.

Lomig Guillo est désormais rédacteur en chef de Management.

 

Mouvements et nominations de février 2016

Alexandre Jeziorski est désormais reporter vidéo pour L’Opinion.

Jennifer O’Mahony devient correspondante pour l’Ouest de l’Afrique de l’Agence France Presse, basée à Dakar au Sénégal.

France Info lance sa propre agence de presse L’Agence France Info, sa rédactrice-en-chef est Estelle Cognacq.

Le nouveau site d’information en ligne Les Jours est lancé par d’anciens journalistes de Libération.

The FIFA Weekly est remplacé par FIFA 1904, le directeur de la publication est Perikles Monioudis.

Charles Lee devient éditeur de la rubrique Services financiers de Politico et Silvia Sciorilli Borrelli devient reporter couvrant l’industrie des services financiers depuis Londres.

Vincent de Féligonde est désormais rédacteur au bureau économique et social de La Croix. Yves Dana, auparavant rédacteur adjoint au service Culture, le remplace comme rédacteur à la rubrique Monde. Nathalie Lacune devient rédactrice adjointe au service Culture. Agnès Rotivel la remplace en tant que rédactrice adjointe dans la rubrique Monde, et reste en charge de ce qui concerne le Moyen-Orient.

Décryptage des nouveaux textes qui touchent à la liberté d’information

 

Le droit à l’information du public va-t-il changer ? La question se pose à la lecture de trois nouveaux textes. Tout d’abord la directive sur le secret d’affaires dont le débat, au niveau européen, est terminé. S’ouvre ainsi une phase de discussion pour transposer ce texte en France, et dans les autres Etats membres, d’ici deux ans. Les journalistes sont directement concernés car ils ne sont pas stricto sensu exclus de la directive. Ils ne bénéficient du droit de déroger au respect du secret d’affaires qu’à la condition que cela contribue au débat d’intérêt général. Dans le cas contraire, ils encourent le risque de devoir payer des dommages et intérêts potentiellement importants. Et ce risque civil pourrait, si la France le décide, s’accompagner d’un risque pénal. C’est d’ailleurs ce que prévoyait début 2015 le fameux amendement au projet de loi Macron finalement retiré.

Les journalistes sont également concernés par cette directive de façon indirecte. Les lanceurs d’alerte, qui préfèrent parfois signaler aux médias sous une forme anonyme, doivent, eux aussi, respecter le secret d’affaires, sauf dans des situations qui prêtent à interprétation. Cette insécurité juridique pour les sources journalistiques se manifeste aussi dans le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, dit projet de loi Sapin II, actuellement en discussion parlementaire. D’un côté, ce texte renforce la protection des lanceurs d’alerte, notamment en instituant un processus gradué qui impose d’émettre un signal d’abord en interne, dans l’entreprise. De l’autre côté, une source d’information journalistique qui alerterait d’abord un média prendrait un risque supplémentaire en cas de levée de son anonymat. Or aujourd’hui, le périmètre de l’atteinte au secret des sources journalistiques est très étendu. Ce sujet est justement en débat dans le cadre de la proposition de loi visant à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias. Ce texte est porteur de progrès, par exemple en intégrant le directeur de publication dans le dispositif de protection du secret des sources, mais aussi de regrets, le périmètre de l’atteinte au secret des sources restant trop large. En outre, ce texte veut imposer la mise en place de chartes déontologiques dans les entreprises de presse sans garantir que les fondements de la liberté d’information soient respectés.

Sommaire du dossier: 

1) Résumé

2) La directive secret d’affaires

3) Le projet de loi loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique

4) La proposition de loi visant à renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias

 

Pour consulter le dossier, cliquez ici.