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Le système de santé français: des atouts majeurs mais encore des faiblesses, le jeudi 9 novembre 2017, avec Francesca Colombo, cheffe de la division Santé de l’OCDE

Le système de santé français: des atouts majeurs mais encore des faiblesses

Le jeudi 9 novembre 2017, 12h30*

Le système de santé français se compare toujours avantageusement à ceux de la plupart des autres pays de l’OCDE. La population jouit d’une espérance de vie relativement longue par rapport aux autres pays grâce, notamment, à un bon accès aux soins, jugés de bonne qualité. Mais, comme tous les autres pays de l’OCDE, ce système a des faiblesses : la prescription d’antibiotiques, parmi les plus élevées de la zone OCDE, reste préoccupante ; des efforts restent à faire pour réduire les facteurs de risque pour la santé et accroitre les taux de vaccination.

En ces temps de débats budgétaires et d’annonce de réformes, quel est l’état des lieux du système de santé français? Quels sont les leviers permettant d’en accroître la performance ? Où se situe la France par rapport aux autres pays de l’OCDE ?

                                                Francesca Colombo,

                              Cheffe de la Division de la santé de l’OCDE

décryptera en avant-première et sous embargo jusqu’au vendredi 10 novembre à 11h00 du matin, les éléments clés pour la France de l’édition 2017 du Panorama de la santé de l’OCDE et comparera ses performances par rapport aux autres pays membres de l’Organisation : état de santé de la population ; risques sanitaire ; différences de coûts, d’affectation des ressources et d’activités..

Cet atelier sera animé par Françoise Crouïgneau, Vice-présidente de l’AJEF

OCDE, 2 rue André Pascal, 75016 Paris

* Une légère collation sera proposée à partir de 12h15.

 

Les places étant limitées, nous vous demandons de bien vouloir vous inscrire auprès de juliet.lawal@oecd.org (01 45 24 13 69) dans les meilleurs délais.

 

Organisés en collaboration avec l’Association des journalistes économiques et financiers (AJEF), ces ateliers (réservés aux journalistes et aux élèves d’écoles de journalisme) permettent d’approfondir les grands dossiers qui font ou feront l’actualité de l’économie française, européenne et internationale. Pour plus d’informations, veuillez visiter : https://www.ajef.net/category/nos-evenements/ateliers-de-locde/.

«Environnement, numérique, société…. la décennie de tous les dangers» , fil rouge des XIIème Journées de l’Economie (Jéco) les 5, 6 et 7 novembre à Lyon Vous pouvez consulter le programme et vous inscrire sur www.journeeseconomie.org.

Une décennie sans précédent

 

photo pascal le merrerLes Journées de l’Économie (Jéco), organisées par la Fondation pour l’Université de Lyon, proposent des clés pour mieux comprendre le monde qui nous entoure. Les grands sujets d’actualité sont abordés avec un éclairage économique. Pour la douzième édition, les débats et tables rondes des Jéco 2019 aborderont le thème : « Environnement, numérique, société…. la décennie de tous les dangers».

 

 

Au regard de la menace environnementale globale, la décennie qui vient n’a probablement jamais connu d’équivalent. Elle commande d’agir maintenant, avant 2030. Sans quoi il sera trop tard pour empêcher que la raréfaction des ressources n’impose des coûts insupportables à nos sociétés, avec probablement des populations vulnérables sacrifiées. Le phénomène des « gilets jaunes » ne témoigne-t-il pas de l’épuisement de certaines populations ? Il est aussi l’expression d’une contradiction qui s’affirme depuis plusieurs décennies dans nos sociétés entre un mouvement du repli sur soi et la nécessité de se mobiliser pour gérer des biens communs tant au niveau de la nature que de nos institutions.

 

 

C’est pourquoi le programme de cette édition a été conçu autour des urgences et des crises qui nous défient en cette « décennie de tous les dangers ». Les Jéco 2019 abordent la transition énergétique, la remise en cause du libéralisme voire de la démocratie, le dialogue social, la transformation numérique, avec des économistes de réputation mondiale, comme Joseph Stiglitz, Prix Nobel, Dani Rodrik. Les Jéco 2019 nous interrogent sur les réformes à entreprendre pour aller vers ce « capitalisme progressiste » qu’évoquent certains de nos invités comme Joseph Stiglitz. Ce capitalisme progressiste serait fondé sur un nouveau contrat social et environnemental qui apporte une alternative aux différentes formes de populismes.

 

 

Face aux discours qui dénoncent un coupable idéal, que ce soit la mondialisation, les nouvelles technologies, les migrants, les élites… le rôle des Jéco est d’aider chacun dans sa réflexion. La confrontation des analyses des chercheurs, des experts des administrations, des acteurs économiques et sociaux, des politiques bénéficie cette année d’un regard spécifique, celui des jeunes engagés dans les mouvements pro-environnement. Nous savons qu’il faut agir vite en privilégiant des enjeux de long terme, reste à construire les bases du consensus nécessaire pour le green new deal du XXIe siècle.

 

 

Pascal Le Merrer, Directeur général des Journées de l’Économie, ENS de Lyon

 

 

 

« L’Echo des Jéco » : un blog pour conjuguer l’information pour tous et la formation des journalistes de demain

 

L’Ajef et les organisateurs des Jéco renouvellent, pour la dixième année, leur initiative pour conjuguer information et formation des journalistes de demain. Une double mission rendue plus essentielle que jamais, pour l’Ajef, tant la profession doit redoubler de crédibilité face aux dérives qui alimentent toutes sortes de rumeurs et de désinformations sur internet et les réseaux sociaux.

 

 

« L’Echo des Jéco » permettra, cette année encore, de couvrir, sous forme de blog, les manifestations qui se dérouleront à Lyon les 5, 6 et 7 novembre 2019 sur le thème «Environnement, numérique, société…. la décennie de tous les dangers»
Assuré par un groupe d’étudiants en journalisme d’IPJ-Dauphine (www.ipj.eu) qui ont choisi l’option « économie » et seront encadrés par des professionnels, ce blog permettra aux internautes de bénéficier de synthèses courtes et vivantes des débats qui se dérouleront à Lyon, de mini-interviews, de vidéos et de billets leur permettant de saisir l’ambiance particulière de la ville durant ces trois jours.

 

 

Trois jours durant lesquelles les rencontres « in » et « off » permettront aux experts de rencontrer la société civile, aux universitaires de dépasser le cadre scolaire pour décrypter, parfois de façon ludique, la réalité quotidienne de l’économie. Autant d’éléments d’information et de réflexion sur les grands thèmes économiques, financiers et sociaux qui font l’actualité d’aujourd’hui mais aussi de demain.

 

 

Françoise Crouïgneau, Vice-Présidente de l’Ajef
Pascal Le Merrer Directeur général des journées de l’économie

Conférence de presse de présentation des Journées de l’Économie de Lyon (Jéco) à l’occasion de leurs 10 ans, vendredi 27 octobre 2017 à Lyon

À l’occasion des 10 ans des Jéco, la Fondation pour l’Université de Lyon a le plaisir de vous inviter à la conférence de presse du lancement des Journées de l’Économie (Jéco) de Lyon

Le vendredi 27 octobre 2017 à 11 heures, au Skyroom, 10-12, boulevard Vivier-Merle 69003 Lyon

Plus de détails dans l’agenda.

Petit déjeuner AJEF du mardi 17 octobre 2017 avec Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances. Le PLF 2018 est-il le budget des promesses tenues ? Emmanuel Macron vient-il de relancer la lutte des classes ?

Coupes budgétaires, baisses d’impôts, réforme fiscale… le budget 2018 est débattu à partir de mardi 17 octobre à l’Assemblée nationale. A cette occasion , et quelques heures avant la première séance, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire s’exprime devant l’Ajef.

Le PLF 2018 est-il le budget des promesses tenues ? Emmanuel Macron vient-il de relancer la lutte des classes ?

Accent mis sur les entreprises, baisse des charges, disparition de l’ISF au profit d’un autre système, hausse de la CSG pour les retraites, flat taxe de 30 % sur les revenus de l’épargne dont l’assurance-vie et les plans d’épargne logement. Autant de choix assumés malgré les polémiques. Bruno Le Maire défend-il un budget de rupture par rapport aux précédents ? L’objectif est de remettre la France dans les clous européens pour renforcer sa crédibilité.

Ci-dessous rappel des modalités d’inscription.

Inscription obligatoire qui devra nous parvenir au plus tard le
lundi 16 octobre à 11h à l’adresse mail suivante : ajefassociation@gmail.com

ATTENTION :

Toute annulation ou absence non signalée, avant le lundi 16 octobre à 13h, sera facturée automatiquement à l’inscrit non présent.
(Les collations annulées sont malgré tout facturées par notre prestataire de service, ce qui représente une perte sèche pour l’association)
Tarification

Participation : Journalistes adhérents en rédaction : 25 euros – Journalistes adhérents freelance : 15 euros
Non adhérents : 50 euros

Merci de bien vouloir préparer à l’avance votre chèque ou l’appoint en espèces.

L’Académie Notre Europe, une formation continue dédiée aux journalistes.

Pour les adhérents de l’AJEF, les candidatures à l’Académie “Notre Europe” sont repoussées du 29 septembre au 10 octobre. La formation est gratuite. Contact: conti@delorsinstitute.eu.

http://academienotreeurope.eu/

Présentation :

UNE FORMATION EUROPÉENNE
Apprentissage de connaissances théoriques et pratiques sur l’Union européenne

DES INTERVENANTS DE HAUT NIVEAU
Protagonistes de la construction européenne et experts reconnus

CITOYENNETÉ EUROPÉENNE
Expérimentation du civisme européen à travers un parcours civique européen

Programme pédagogique pour les journalistes à consulter ici, avec la liste des intervenants.

Le rapport du Comité économique franco-allemand sur l’apprentissage et la relance de l’emploi

Le Club Economique franco-allemand (CEFA) s’investit pour faire évoluer l’apprentissage et relancer l’emploi en France

Paris, le 26 septembre 2017

Le Club Economique Franco-Allemand (CEFA) présidé par Christian Streiff, (vice-président de SAFRAN) et le groupe de travail composé notamment par Jean-Luc Bérard, Directeur des Relations Humaines du Groupe SAFRAN, Bernd Schantz, membre du Comex du CEFA et Adrien Suru, Directeur du Controlling & Pilotage non-vie d’Allianz, enseignant à l’université Paris Dauphine et à l’Ecole Centrale Paris, ont présenté leurs réflexions sur l’apprentissage comme moyen de relancer l’emploi en France. Un rapport remis au Premier ministre et à la ministre du Travail que vous pouvez consulter ici.

En Allemagne, l’apprentissage est la principale voie vers l’emploi, ouvrant le choix à plus de 300 métiers. Dans le cadre du plan de relance de l’apprentissage initié par le gouvernement français, le CEFA propose des mesures et axes d’amélioration, inspirés du modèle allemand et reproductibles en France.

Six recommandations stratégiques ont été définies :

Positionner l’entreprise comme acteur central du schéma organisationnel, en la laissant décisionnaire sur le choix de la manière de rémunérer ses apprentis, en simplifiant la loi au profit de la souplesse des contrats de travail, du processus de recrutement, les besoins étant très variables selon les branches et en revoyant le contenu des formations pour se rapprocher davantage des besoins des entreprises. Enfin, en reconnaissant les apprentis en tant qu’acteurs à part entière du projet d’entreprise et en les impliquant d’avantage dans des projets d’envergure.

Nommer le Ministère du Travail comme unique institution dirigeante et garantir une stabilité organisationnelle et législative. Aujourd’hui, l’implication de deux ministères (Education Nationale et Travail) complexifie la coordination entre les différents acteurs et ne favorise pas l’efficacité des mesures.

Désigner le Ministère du travail comme instance coordinatrice permettrait une définition claire de la stratégie à mettre en oeuvre et assurerait un meilleur suivi des instructions données par le Ministère.

Favoriser l’insertion des apprentis en allongeant la durée des contrats et en repensant le choix du rythme de présence en entreprise. La durée du contrat en France est de 1,7 an en moyenne, contre 3 en Allemagne. Plus le temps de contrat sera long, plus les missions confiées à l’apprenti seront professionnalisantes et son expérience enrichissante.

Créer un diplôme ou un titre reconnu par l’Etat. Une certification reconnue par l’Etat sera délivrée à l’apprenti à la fin de son apprentissage, afin de valider l’acquisition d’expérience professionnelle, et véhiculer une image plus valorisante de ce type de formation.

Simplifier les circuits de financement et l’aide à l’apprentissage. Taxe d’apprentissage et avantages fiscaux complexes seront remplacés par un financement simple. Les très petites entreprises pourront également disposer d’une mutualisation des ressources en apprentissage : un apprenti pourrait ainsi valoriser une formation multiple au sein de plusieurs entreprises qui pourront s’en partager le financement.

Créer au collège une option professionnalisante. En proposant à partir de la 3ème une option professionnalisante où les jeunes pourront tester un métier et constituer un vivier professionnel, diminuant la probabilité d’échec scolaire.

Jeudi 12 octobre avec Pierre Gattaz, président du Medef. Après la réforme du Code du Travail, comment enclencher les créations d’emplois ? Quels points de rupture possibles avec le pouvoir politique ?

« La réforme du Code du Travail redonne confiance », déclarait Pierre Gattaz début septembre.
Quelques semaines et ordonnances plus tard, la question est de savoir comment enclencher l’étape suivante : la création d’emplois. Qui plus est dans un contexte de mutation du travail.

Face aux nouvelles formes de travail et l’émergence de travailleurs « nouveaux », la ministre en charge du dossier, Muriel Pénicaud, appelle à des négociations interprofessionnelles. Dans quel état d’esprit le représentant des patrons accueille-t-il cette proposition ? Par ailleurs, quid de la transformation du CICE en baisses de charges ? Avantage ou, finalement, inconvénient pour les entreprises ?

Enfin, Pierre Gattaz laissera son siège de président du Medef en juillet prochain. La campagne électorale n’a pas encore commencé mais, en interne, le sujet échauffe déjà les esprits. Les derniers mois vont-ils être mis à profit pour accentuer la pression sur le pouvoir politique ? Quel pourrait être le point de rupture avec un chef de l’Etat, jusqu’alors plutôt ménagé par le patron des patrons ?

Inscription obligatoire qui devra nous parvenir au plus tard le
mardi 10 octobre à 12h à l’adresse mail suivante : ajefassociation@gmail.com

ATTENTION : Toute annulation ou absence non signalée, avant le mardi 10 octobre à 15h, sera facturée automatiquement à l’inscrit non présent. (Les collations annulées sont malgré tout facturées par notre prestataire de service, ce qui représente une perte sèche pour l’association)

Participation :

Journalistes adhérents en rédaction : 25 euros
Journalistes adhérents freelance : 15 euros
Non adhérents : 50 euros

Merci de bien vouloir préparer à l’avance votre chèque ou l’appoint en espèces.

Le 5 octobre prochain : 23e conférence annuelle de l’IDEI et remise du prix Jean-Jacques Laffont 2017

Jean -Luc Moudenc, Maire de Toulouse, Président de Toulouse Métropole & Jean Tirole, Directeur Scientifique de l’IDEI,

ont le plaisir de vous convier à la 23ème Conférence Annuelle de l’IDEI
et à la remise du Prix Jean-Jacques Laffont 2017 attribué à Ariel Pakes

PROGRAMME du 5 octobre 2017

  • 16h00

Conférence de Ariel Pakes sur le thème :

Prix et productivité : Des choix de l’entreprise aux résultats du marché

Amphi MB-2, Manufacture des Tabacs,

21 allée de Brienne, Toulouse.

L’orateur s’exprimera en anglais. Traduction simultanée assurée.

  • 18h00

Remise du Prix Jean-Jacques Laffont à Ariel PAKES par Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, Président de Toulouse Métropole, à l’Hôtel de Ville, Salle des Illustres, Place du Capitole, Toulouse.

  • 19h00

Cocktail offert par la Ville de Toulouse

Inscription

Retrouvez le compte-rendu du petit déjeuner AJEF avec le président du directoire de Vallourec, Philippe Crouzet : « Nous restons en phase d’ajustement permanent » . Le pari de Vallourec : les Etats-Unis, le Brésil, et la Chine. Le secteur pétrolier retrouve « une certaine dynamique ».

            Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec

. « Nous restons en phase d’ajustement permanent »

.  Le pari de Vallourec: Les Etats-Unis où le moteur pétrolier « est reparti à fond », le Brésil où Petrobras n’a plus le monopole et la Chine « assoiffée d’énergie »

. Le secteur pétrolier retrouve « une certaine dynamique »

   Malmené depuis trois ans par les conséquences de la grave crise que vivent l’industrie pétrolière et gazière, notamment par le niveau peu élevé du cours du brut, Vallourec commence à engranger les bénéfices du plan de restructuration lancé en février 2016, mais le groupe, demeure « en phase d’ajustement permanent », a indiqué son président du directoire, Philippe Crouzet. Leader mondial pour la fabrication de solutions tubulaires, à savoir des tubes sans soudure destinés aux secteurs de  l’énergie et de l’industrie, l’entreprise a pour objectif d’économiser 750 millions d’euros à l’horizon 2020. Elle poursuit un programme d’allègement de coûts qui lui a permis d’afficher un résultat positif pour le second trimestre de l’exercice en cours, poursuivant, en parallèle, des acquisitions permettant de conforter sa rentabilité. Tel le récent rachat d’une société chinoise qui produit 600 000 tubes par an, « à moindre coût qu’en France mais pas à moindre qualité », explique Philippe Crouzet, aux commandes du groupe depuis 2009 après un long passage chez Saint-Gobain. Vallourec, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 3,6 milliards d’euros avec environ 19 000 collaborateurs répartis dans une vingtaine de pays, a procédé à 800 suppressions de postes en France, autant en Allemagne et 150 en Grande-Bretagne.

   Pour ce qui est de l’avenir de l’or noir, Philippe Crouzet considère qu’après avoir grimpé jusqu’à 100 dollars le baril avant de chuter à 30 dollars, sa stabilisation actuelle autour de 45/55 dollars est le signe que le marché retrouve « une certaine dynamique ».  Mais, ajoute-t-il, on constate la persistance d’un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché pétrolier, dû davantage à l’offre alors que la demande continue de croître de 1,5% par an, ce qui correspond à peu près à 1,5 million de barils/jour en plus. La bonne nouvelle vient surtout des Etats-Unis, portée par l’essor du gaz et des huiles de schiste, un marché éclaté entre quelques 2000 acteurs, y compris les « majors » bien sûr. Le secteur pétrolier américain est « un moteur reparti à fond », assure-t-il, ainsi qu’en témoigne le nombre de forages en opération qui demeure autour de 950 alors qu’il avait chuté jusqu’à 400, son point le plus bas, en avril 2016. Encore loin, toutefois, des 1800 forages en opération comptabilisés en 2014. Mais de quoi conforter le pari fait par Vallourec sur les Etats-Unis, le Brésil – indépendamment des aléas politiques du pays « le pire est derrière nous » avec l’ouverture de Petrobras qui ne détient plus de monopole- mais aussi de la Chine, « assoiffée d’énergie » et devenue le plus gros consommateur de pétrole au monde.

   Interrogé sur la transition énergétique dans laquelle s’est engagée la communauté internationale après la COP21 de décembre 2015 à Paris, suivie de la COP22 qui s’est tenue à Marrakech un an plus tard, le président du directoire de Vallourec souscrit aux prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Celles-ci anticipent certes une part croissante des énergies renouvelables dans le « mix énergétique », passant de 19% en 2014, à 25% ou 35% en 2035, mais elles tablent aussi sur le maintien d’une place prépondérante, même diminuée, pour les énergies fossiles. La consommation de charbon, l’énergie la plus polluante, devrait être réduite de 29% actuellement à 16% en 2035 mais la part confondue du pétrole et du gaz devrait simplement baisser de 52% à 48% à l’horizon 2035. A l’intérieur de ce volet, la part du gaz augmenterait même, passant d’environ 21% de nos jours à 25% en 2035, celle du pétrole baissant de 31% à 24% dans une vingtaine d’années. Une évolution qui ira de pair avec le « repositionnement géographique » en cours de la part des acteurs du marché pétrolier, parmi lesquels les Etats-Unis jouent à présent un rôle essentiel, tandis que, du côté des cours du brut, la volonté affichée des pays de l’OPEP de retrouver son rôle initial de cartel afin de réguler les prix mondiaux, contribue à stabiliser un marché jusqu’ici fortement perturbé.

S.M.