Jeudi 16 mars – Petit-déjeuner avec Eric Woerth, député LR sur le thème « Le programme économique du candidat Fillon au banc d’essai »

Publié le 15 mars 2017

Retrouvez le compte-rendu de ce petit-déjeuner

Compte-rendu du petit déjeuner du jeudi 16 mars 2017 avec

 Eric Woerth, député (LR) de l’Oise, ancien ministre du Budget et de la Fonction publique (2007-2010), puis du Travail (2010), conseiller politique de François Fillon

   . Nous continuerons la réforme de l’Etat et des dépenses publiques

   . La hausse de la TVA est une mesure « assez neutre »

   . « Il faudra respecter un jour l’équilibre des finances publiques »

 

Interrogé à propos de l’engagement de François Fillon de supprimer 500 000 postes dans la fonction publique au cours du quinquennat, s’il est élu, Eric Woerth estime que cela signifie « bouger » environ 1,3 million de fonctionnaires sur la base de 500 000 départs mais aussi 600 000 embauches. Cela passe par un « reformatage des effectifs et le recours à de l’outsourcing» , sachant qu’il n’est pas envisagé de toucher au système hospitalier. Il est également prévu d’embaucher 5000 policiers supplémentaires, d’en redéployer 500 et de stabiliser le nombre de militaires. La baisse du nombre de fonctionnaires sera compensée par le relèvement progressif et après négociation dès l’été de 35 à 39 heures du temps de travail hebdomadaire dans la fonction publique, le but étant de ramener la dépense publique à 50% du PIB.

A propos des nouvelles mesures fiscales envisagées, le conseiller politique du candidat LR a confirmé que la hausse de la TVA, initialement fixée à 3,5%, sera finalement de 2%, sans modification du taux intermédiaire qui reste à 10%. Il s’agit là d’une mesure « assez neutre » et qui « ne devrait pas déprimer le pays », estime-t-il. Elle sera absorbable car accompagnée par une baisse des charges des entreprises afin de renforcer la compétitivité, l’objectif primordial que s’assigne François Fillon. Celui-ci prévoit de réduire de 25 milliards les charges et taxes des entreprises, dès 2018, en complément du Crédit d’impôt compétitivité emploi créé par l’équipe sortante.

Pour ce qui est des engagements européens de la France, M. Woerth a admis qu’il y aurait « un creusement » des déficits publics en 2017, autour de 3 ,7%, avant d’aboutir à une stabilisation l’année suivante grâce aux « mesures puissantes » mises en place durant les prochains mois. « Il faudra respecter un jour la trajectoire, donc l’équilibre des finances publiques » a ajouté l’ancien ministre du budget. Sur les dossiers européens, l’ancien ministre du budget a, par ailleurs, plaidé pour que soient réinventés des outils de défense, que soit réglé « l’irritant problème des travailleurs détachés » et pour que soit améliorée la gouvernance européenne afin de se mettre à l’abri des excès du droit américain. En bref, « oui à une meilleure protection » mais « non au protectionnisme ».

S.M.

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